samedi 8 octobre 2011

Cameroun: Mboro par Kribi a accueilli Paul Biya ce matin





Le chef de l'Etat camerounais, candidat à sa propre succession pour l'élection présidentielle prévue demain est à Kribi depuis hier soir, en provenance de Douala. Dans son programme de campagne décliné en visites officielles,le président camerounais a procédé ce matin à la pose de la première pierre pour la construction du port en eaux profondes de Kribi au lieu dit Mboro.
Les populations sont déjà massées à cet endroit, se mouvant devant l'élite du Sud, qui a pris place dans la tribune affrétée. En attendant le discours de Paul Biya qui vient d'atterrir à la place des fêtes et la cérémonie d'inauguration prévue vers 2014, voici le communiqué du cabinet civil de la présidence de la République:
Le président de la République, Son Excellence Monsieur Paul Biya, effectuera, en compagnie de son épouse, Madame Chantal Biya, une visite officielle à Kribi dans la Région du Sud, le vendredi, 07 octobre 2011, pour procéder à la pose de la première pierre du Port en eau profonde de Kribi.

Le chef de l’Etat sera accompagné dans ce déplacement d’une suite officielle composée des personnalités ci-après désignées :
- M. René Sadi, secrétaire général du comité central du RDPC ;
- M. Martin Belinga Eboutou, directeur du cabinet civil de la présidence de la République ;
- M. Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur ;
- M. Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire ;
- M. Jean-Pierre Biyiti bi Essam, ministre des Postes et Télécommunications ;
- M. Jules Doret Ndongo, secrétaire général des services du Premier ministre;
- M. Jules Marcellin Ndjaga, gouverneur de la région du Sud ;
- Simon Pierre Bikele, chef du protocole d’Etat ;
- Contre-amiral Joseph Fouda, aide de camp du président de la République.
Le directeur du Cabinet civil
(é) Martin BELINGA EBOUTOU

Paul Biya a dit son souhait de voir les grandes réalisations se transformer en grandes réussites; la condition étant, a t-il souligné, qu'il soit réélu demain 9 octobre 2011. Auparavant, le candidat-président s'était dit heureux d'être à "Kribi, un paradis touristique qui va devenir l'un des plus grandes ouvertures maritimes pour nous-mêmes et pour nos voisins tchadiens, centrafricains, congolais de Kinshasa et de Brazzaville".
Sans que ses rivages ne soient pollués ni que son tourisme et son environnement ne soit perturbés par l'industrialisation, Kribi, a souligné le chef de l'Etat, va vivre une "véritable révolution, source de croissance, d'emploi, d’infrastructures et d'activités diverses". Aussi a t-il invité les populations de Kribi à être prêtes à participer à cette grande aventure dont la réussite est conditionnée par plus d'ardeur au travail et l'éradication de la corruption. Ce mal, Paul Biya a redit son ferme engagement à le combattre car "quand l'un vole, c'est chacun de nous qui est dépossédé".



Un célèbre rappeur camerounais, Général Valsero, a affirmé samedi avoir demandé aux jeunes de son pays de voter blanc lors de la présidentielle de dimanche au Cameroun, estimant qu'aucun des 23 candidats ne méritait que l'avenir des jeunes lui soit confié.

« Depuis hier (vendredi) soir, nous avons décidé d'appeler les jeunes à voter blanc parce qu'il n'y en pas un (des 23 candidats) qui mérite qu'on lui confie notre avenir », a affirmé Général Valsero, célèbre pour ses chansons violentes et critiques à l'égard du régime de Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, grand favori de la présidentielle.

« L'opposition n'arrive pas à se regrouper. Les opposants font preuve d'égoïsme. A 22, ils divisent leurs forces par 22 face à quelqu'un qui est fort comme 40 », a ajouté le rappeur. A Yaoundé et Douala (sud), la capitale économique, le taux de chômage chez les jeunes est estimé à plus de « 30% », selon l'expert financier Babissakana.

Jeudi à Douala M. Biya, lors d'un des ses rares meetings de campagne, a invité les jeunes à créer, à innover et à oser ». « Avant de dire aux jeunes d'innover, il faut par exemple déjà créer une banque qui va leur permettre d'innover », a réagi le général Valsero. « Je crois personnellement qu'il (M. Biya) ne peut pas supporter le fait que les jeunes osent. C'est un autocrate, un dictateur. Si les jeunes osent, ils vont lui demander de partir. Le pays est malade par la tête alors il faut oser couper la tête », a-t-il conclu.

Depuis le début de l'année, plusieurs concerts du rappeur ont été annulés par les autorités. Le rappeur s'était notamment illustré en 2008 avec son album « Politikement Instable », où un texte disait « Ce pays tue les jeunes, les vieux ne lâchent pas prise (...) Cinquante ans de pouvoir (...) La jeunesse crève à petit feu.

Tandis que les vieux derrière la forteresse se saoulent à l'eau de feu. Ce pays est comme une bombe et pour les jeunes un tombeau ». Dans Lette au président, il lançait: « Prési, tes potes (...) amassent des fortunes (...) frustrent le peuple. Ils piétinent les règles et ils font ce qu'ils veulent. Ah! prési, arrête ça, c'est ça ton travail ».



 
Campagne 2011: Paul Biya a Kribi ce Vendredi 7 Octobre
Le Candidat du RDPC et Chef de l'Etat sortant cloture sa campagne electorale par une visite officielle a Kribi, dans le Sud.

Le Chef de l'Etat, qui arrive a Kribi ce Vendredi apres-midi, va notamment proceder a la pose de la premiere pierre du gigantesque chantier du Port en eau profonde de Kribi. Le candidat devra quitter la cite balneaire demain Samedi 8 Octobre 2011
 

mercredi 5 octobre 2011

PRESIDENTIELLE 2011 : LE FORDAC NE PRESENTERA PAS DE CANDIDAT (BUREAU POLITIQUE)

  • Le bureau politique national du FORDAC s’est réuni ce jour samedi 3 septembre 2011 en session spéciale avec pour unique ordre du jour la présentation de son président, Honoré François Sumo, à l’élection présidentielle du 9 octobre 2011.
  • Il a d’abord fait un tour d’horizon de la situation politique, économique et sociale du Cameroun et noté avec la même inquiétude la persistance du chômage malgré l’intention du gouvernement de recruter 25 000 jeunes dans la fonction publique, un regain de tension sociale et la méfiance des investisseurs nationaux et internationaux à la veille de l’échéance présidentielle. Ce regain de tension et cette méfiance sont dus au refus catégorique opposé par Monsieur Paul Biya, chef de l’Etat sortant, d’accéder aux propositions de réformes du code électoral afin que les élections se déroulent dans un climat apaisé de confiance tant au sein de la population que des acteurs politiques impliqués dans le processus électoral.
  • Le bureau politique national s’est félicité des rapports relatifs à l’implantation du parti sur l’ensemble du territoire national. Il a noté avec satisfaction que malgré sa récente légalisation le 14 mars 2011, les adhérents se comptent massivement dans les dix régions du Cameroun. Il a toutefois estimé qu’en dépit de l’insistance des militants à soutenir la présentation de son président, Honoré François Sumo, à l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, la priorité du parti doit être la poursuite de sa consolidation nationale et la préparation des élections législatives et municipales qui auront lieu dans moins d’un an. Cette position a été approuvée à l’unanimité.
  • Le bureau politique national a décidé de surseoir à la consigne de vote à donner à ses militants. Il étudiera les programmes présentés par les candidats qui seront retenus et avec lesquels des accords pourraient être passés. Il exclut dans cette démarche toute consigne de vote qui viserait à donner les voix du Fordac à Monsieur Paul Biya, candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), responsable depuis près de 30 ans du marasme que vit le Cameroun. Au cas où aucun accord n’est trouvé avec tout autre candidat, le Fordac ne donnera aucune consigne de vote à ses militants qui se rendront aux urnes en leur âme et conscience.