C’est sur un «mandat», une planche recouverte d’une légère mousse que Françoise Kontchou Kouomegni a passé sa première nuit à la prison centrale de Douala, assistant malgré elle au concert de musique distillée par l’orchestre des anophèles de cette maison d’arrêt. Admise à faire valoir ses droits à la Spéciale XVII (quartier des femmes) de cette maison d’arrêt qui ne paie pas de mine, l’épouse en seconde noce ( ?) de l’ex-ministre de la Communication et non moins ex-président du conseil d’administration de l’université de Douala a eu toutes les peines du monde à accepter sa novelle condition de bagnard. Un gardien de prison témoigne. «C’est autour de 18 heures qu’elle a été conduite ici car je l’ai vue vers 19 heures. Elle avait l’air visiblement abattu. Après les formalités d’usage, elle a été conduite à la Spéciale XVII où les femmes habitent. Elle n’a pas eu droit à un traitement de faveur car toutes les femmes sont logées à la même enseigne. Je peux parier qu’elle a dormi sans ventilateur pour sa première nuit». C’est ainsi que loin de l’air conditionné des splits, loin d’un lit douillet et d’un service traiteur à sa disposition, Françoise Kontchou Kouomegni aurait subi un traumatisme.
Aux dernières nouvelles, dame Françoise Kontchou n’aurait pas apprécié sa première nuit à New-Bell. «Il est quasiment impossible de la voir puisqu’elle ne se sent pas bien et est sous perfusion, suivie de très près par le médecin de la prison. Pour l’instant, elle est très mal en point. Elle dit avoir passé une mauvaise nuit, qu’elle est malade ici mais il faudrait bien qu’elle s’habitue. Toutes les femmes disent cela au début». Que reproche-t-on à la promotrice de l’hôtel Franco de Yaoundé et ex-prestataire de service au Port autonome de Douala (Pad) ? «Elle est accusée de faux et usage de faux. Les enquêteurs ont découvert des documents du Port autonome de Douala qui la compromettent. Elle est en prison à cause des dédouanements (présumés, ndlr) des bulldozers et engins lourds à problème. Les détournements sont estimés à plus de cent millions Fcfa», affirme une source interne à la prison proche de ce dossier. Des propos confirmés par des responsables de cette maison d’arrêt qui ont interdit pour l’instant toute communication avec la présumée coupable.
Après Edouard Etondè Ekoto, Alphonse Siyam Siwé, Me Abessolo qui plaident tous non coupables bien que condamnés et internés dans les prisons centrale (New-Bell) et secondaire de Douala (légion de gendarmerie du Littoral), et maintenant Françoise Kontchou Kouomegni, l’opération Epervier n’a pas encore dit son dernier mot au Pad.
Le Messager
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